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Mizuno où le retour au premier plan de la marque japonaise

Les news Art of Tennis


15 oct. 2016

Qu’on se le dise, Mizuno n’a jamais abandonné le marché du tennis. Si l’équipementier japonais n’était plus visible sur le Vieux Continent, il continuait pour autant son développement en Asie avec des gammes étendues de raquettes, chaussures, et textiles. 
Mais, depuis février 2016, la marque nippone a décidé de reconquérir le marché français avec une nouvelle collection de chaussures. 

Aurélien ABDELHAFIDH, directeur marketing et e-commerce, nous fait part des ambitions de Mizuno et de son historique fort avec le milieu du tennis.  

→ Running, hand, volley, foot, tennis, Mizuno occupe le terrain du sport…

Mizuno, c’est plus de 110 ans d’histoire avec le sport ! Il s’agit avant tout d’une marque issue du matériel, d’ingénieurs et de la R&D. 
A ses débuts, en 1906, Monsieur Mizuno importait des Etats-Unis du matériel de baseball et de golf. Mais il s'est vite lassé de recevoir des produits abîmés ou non conformes, et il s’est donc lancé au début des années 1920 dans la production de gants et battes de baseball avec sa propre usine et son propre département  développement. L’histoire était en route !

→ Pour autant l’implication de Mizuno sur le marché du tennis ne date pas d’hier ?

Ah non, là aussi, c’est une relation qui dure depuis longtemps ! C’est en 1934 que tout a commencé avec la mise en place d’une gamme raquette / chaussure / textile. Et vous vous doutez bien que la raquette en bois avec un grand manche et un petit tamis a bien évolué depuis (rires) ! 
Si, pour des raisons stratégiques, Mizuno avait disparu des linéaires en Europe, notre savoir-faire n’a, lui, connu aucun abandon !
Nous investissons de nouveau le marché français avec le segment de la chaussure. Mais nous ne nous interdisons pas dans les années futures d’aller chercher d’autres produits à implanter en Europe. 

→ Alors, elles sont comment ces chaussures Mizuno ? 

Nous avons conçu et pensé 2 gammes de chaussures : la  Wave Exceed et la Wave Intense.  
L’Exceed est une chaussure légère et dynamique pour les pratiquants qui ont un jeu rapide, en mouvement, avec beaucoup de déplacements. Vitesse et dynamisme sont les maîtres mots !
La chaussure Intense répond aux besoins des joueurs à la recherche de plus de stabilité et d’amorti. Elle est adaptée à des gabarits plus grands et plus lourds avec un jeu puissant et des appuis forts.
La Wave Exceed Tour et la Wave Intense Tour correspondent à des produits haut de gamme. Mais nous proposons aussi des modèles Exceed à des prix intermédiaires. 

     

→ Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette fameuse technologie Wave qui est exploitée sur l’ensemble des produits chaussures ? 

Effectivement, le Wave est notre véritable point fort et un fil rouge que l’on retrouve autour des chaussures de running, de hand, de volley et bien sûr de tennis ! Il s’agit d’une plaque ondulée qui traverse la chaussure intermédiaire, qui offre en même temps amorti et stabilité. Elle a la capacité à se déformer pour amortir les ondes de choc et agit comme un fer à cheval pour la stabilité sur les déplacements latéraux. 
Et, en fonction du sport et de ses spécificités, nous adaptons la plaque en matériaux, longueurs, etc. 
En 2017, nous ferons évoluer ces modèles aussi bien d’un point de vue esthétique, avec des coloris flashies, que technique avec, notamment, des tiges et des waves qui seront retravaillés. 

→ Un souvenir marquant dans le tennis pour Mizuno ? 

Notre point d’orgue reste, à ce jour, notre collaboration avec Ivan Lendl et sa collection capsule ornée d’un aigle. Mais on a aussi beaucoup apprécié de travailler avec Aranxta Sanchez ou Marie Jo Fernandez dans les années 90.  

→ Quelle stratégie développez-vous pour amener Mizuno au premier plan des équipementiers tennis ? 

Notre premier investissement repose sur la R&D et le process qualité. La philosophie de Mizuno est portée sur le produit avant tout. Notre légitimité passe par la reconnaissance de la qualité de nos chaussures par les distributeurs et les consommateurs. 
Et puis, au-delà de l'ingénierie, nous comptons sur nos joueurs pros présents sur les circuits ATP et WTA pour nous apporter une certaine visibilité : Ivo Karlovic, Marcos Baghdatis, Roberto Bautista Agut, Yulia Putintseva… Ce sont de formidables ambassadeurs. Nous avons aussi beaucoup misé sur des joueurs à forts potentiels qui ont actuellement entre 21 et 22 ans.  

"En France, nous avons choisi de travailler avec les coachs et BE, mais, toujours, en passant par les magasins spécialisés. C’est une relation tripartite entre le détaillant, le coach et nous." 

→ On suppose également que la présence sur le terrain auprès des pratiquants est primordiale ?

Effectivement, l'ancrage local est très important pour nous, puisque chaque pays agit selon ses spécificités et sa culture. En France, nous avons choisi de travailler avec les coachs et BE, mais, toujours, en passant par les magasins spécialisés. C’est une relation tripartite entre le détaillant, le coach et nous. 
Nous voulons transformer ces influenceurs terrain en porte-paroles de notre marque. 

→ Comment fonctionne cette relation ?

La transmission du message passe par le magasin. On demande par exemple au détaillant de nous sélectionner 3 ou 4 BE pour des contrats de partenariat. Puis nous rencontrons de manière individuelle ces coachs au cœur même des magasins pour connaître leurs attentes. L’idée aussi derrière tout ça est de créer du trafic en point de vente. 
A l’heure actuelle, nous avons 60 coachs qui sont en relation avec nos techniciens représentants.  

→ Quel est le rôle de ces techniciens représentants ? 

Ils sont là pour former les vendeurs à la connaissance de nos produits. Ils n’ont en aucun cas d’objectifs commerciaux. Leur mission : informer sur nos technologies. 

→ C’est cette relation privilégiée avec le réseau des spécialistes qui vous a incité à intégrer Art of Tennis ? 

Oui, bien sûr ! Le fait de pouvoir collaborer plus facilement avec les magasins spécialisés est essentiel pour une marque comme Mizuno. 

→ Comment se structure Mizuno en Europe ? 

En France, nous sommes la succursale de Mizuno Japon et il en est de même pour l’Allemagne, l’Italie, l’Angleterre, l’Espagne, le Portugal et le Benelux. Pour les pays d’Europe de l’Est, ce sont, en règle générale, des distributeurs. 

→ Mizuno c’est aussi un logo particulièrement identifiable !

C’est bien vrai ! L’histoire de Mizuno est liée à la course à pied, du coup nos graphistes ont proposé un logo « Runbird », cet oiseau nord-américain qui court plus qu’il ne vole ! Il reprend la forme stylisée avec la queue qui s’allonge derrière. Et, pour la petite anecdote, ce coureur de route est le même oiseau que celui du dessin animé « Bib Bip et Coyote » ! 
Au début, le « Runbird » n'était utilisé que pour le running, puis il a été greffé aux autres sports en 2006.  

→ D’un point de vue plus personnel, Aurélien, qu’est-ce qui vous a marqué dans votre relation professionnelle avec Mizuno ?

Incontestablement, cela remonte à 2007, lors de mon 1er voyage au Japon et, notamment, à Osaka, où il existe beaucoup de magasins Mizuno en nom propre. On nous a emmenés dans une boutique à 8 étages où un espace de plusieurs centaines de mètres carrés est consacré au tennis. C’est l’étendue de la gamme qui m’a vraiment impressionné. 
Et puis, beaucoup d’entre nous ont été sensibles au retour de Mizuno dans le tennis sur le marché européen avec le souvenir d’Ivan Lendl à Wimbledon, en équipement full Mizuno… notamment sa casquette saharienne. Collector (rires) ! 


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